Les jolies colonies de vacances

Publié le par Babouyou



        Juillet arrive. Les vacances, pour certains.  Pour moi, l'heure du départ....
        Je m'apprete à quitter mes Alpes bienaimées pour d'autres montagnes: les Vosges, ou je vais animer une colo! !!!  Oui, la lorraine me poursuit sans remors! Je me réserve aussi un week end, juste avant l'arrivée des "colons", pour faire le plein de japaniaiserie à la Japan Expo, à Paris... :p

         La Japan je l'attend, comme tous les ans depuis 3 ans, avec un enthousiasme fébrile.  Et la colo: une colo écolo au milieu des bois et en montagne, je suis vraiment contente d'avoir pu y etre prise alors que je n'ai pas le Bafa.... Et pourtant le départ m'angoisse horriblement ...

        Pour Pab, j'aurais attendu le dernier moment: mes autres animaux sont déjà tous en alpage (sauf les rats)  ou je dois les rejoindre en aout... mais Pab, impossible pour moi de le laisser enmontagner sans moi: il y a beaucoup trop de risques.... 
        Alors c'est à Fif (le patron de la pension de cet hiver, qui me prete Jaja l'anesse) que je le laisse. Je sais que je peux lui faire confiance. J'aurais aussi pu le laisser dans son pré et demander à quelqu'un de le surveiller mais les gens auxquels je pense, soit ne s'y conaissent pas assez en cheval, soit sont beaucoup trop laxistes à mon goût, ou encore je ne les connais pas assez pour oser leur demander... Laisser Pab à Fif est la seule option pour que je puisse dormir pendant les trois prochaines semaines, et pour que je ne revienne pas l'estomac en dentelle ^^' ...

        Le chef m'avertit par téléphone qu'il va arriver "d'ici un quart d'heure" pour emmener Pab et son anesse:  le trajet d'une dizaine de kilomètres n'aurait pas fait peur à Pab mais je ne peux pas infliger ça à Jaja, qui a un anterieur douloureux.  Le frein du van étant bloqué, c'est à bord d'une bétaillère que les deux zouaves seront transportés.

       De mon côté, j'attrape les deux licols et les deux longes et vais préparer les monstres...  Pab vient à ma rencontre comme d'habitude, et comme d'habitude l'anesse lui colle aux basques . Une boule dans la gorge malgré moi, je lui enfile son licol sans le relier à la longe: de toutes façons elle suivra Pab.  Je licole ensuite Pab et l'emmene en longe jusqu'à la porte du pré où je prends le temps d'un dernier pansage, en attendant Jaja d'un côté et Fif de l'autre...
Fif arrive, mais pas Jaja.... Nerveuse, je lache le Pab et vais chercher l'annesse, qui semble avoir tout bonnement disparu du pré!  Elle qui suit tout le temps son cheval et qui bouge le moins possible de sous le grand sapin!  Je vérifie rapidement les endroits stratégiques, Pab quand à lui, part discrètement vers le bas du pré.
Je cours chercher un seau de grain et ma corne de brume, avertissant au passage Fif et son ami de ce qui se passe...

        Ni le seau de grain, ni les appels, ni la corne de brume n'auront réussi à faire revenir Jaja: Fif a du monter jusqu'en haut du pré pour l'attrapper. Quant à Pab, il s'était planté derrière un sapin en bas du parc, et m'a fixé, la tête basse, pendant 5 bonnes minutes sans faire un pas....
       
       C'est bien connu que les chevaux sont hypersensibles aux émotions exterieures... Mon angoisse de les voir partir devait leur être affreusement consistante...

        Une fois les deux équidés capturés, on les embarque dans la bétaillère garée dans la descente.  L'un comme l'autre y montent sans problème mais Pab n'ayant pas l'habitude d'etre attaché perpendiculaire au sens de la marche, il a dû un peu remuer pendant le voyage:  au débarquement les deux équidés avaient changé de place et les longes étaient emmelées.


        Pendant mon absence, Pab restera dans un petit parc sur la route vers Maniko, en compagnie de Jaja et d'une jeune mule "pie-baie roan tovero-sabino" ou allez savoir quoi, une vraie tête de mule ça c'est sur!  (Elle n'a pas de nom, moi je l'appelle Jicha: toutes les mules s'appellent Jicha pour moi mais cela est une autre histoire qui sera contée une autre fois)


       Le terrain est plutot plat pour la région, aucun des occupants du pré n'est ferré, pour la clôture je fais confiance à Fif. Le propriétaire de la maison juste à côté du pré est un homme de cheval, il saurait immédiatement quoi faire en cas de pépin et il a vue sur le pré: je suis d'autant plus rassurée... ça a l'air de bien se passer.... Une dernière pomme et une dernière caresse au gros et me voilà partie...

        Et t'as interet à être debout et en un seul morceau quand je reviens gros babache!!! >_<


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